#cureDentAuTabasco

Le thé est bientôt prêt

Toute la fumée est avachie

L’horloge tourne les pinsons en bourrique

Le thé est avarié

Midi, quelle est cette musique

L’horloge a du poil aux pieds

Comme un poème se tire les vers du nez

14 heures, le facteur et le chien

Le thé est noir
Comme un nombril sénégalais

16 heures, les gosses déblatèrent, pauvre Prospère

Le cancre est un prophète
L’horloge a deux grandes oreilles

18 heures, Papa est furax

Le thé Salaud nique
Maman
Y a pas de fumée sans tic tac

20 heures, toujours pas de Bonne Nouvelle

Le très passé a bu son thé hier

22 heures, faut pas réveiller les petits

Morts, ils sont si puissants

Minuit… un ange passe

On entendrait deux mouches baiser
Ça serait ça, la vie

***

Guy Lechevallier : https://www.facebook.com/profile.php?id=100006769757122&fref=ts et Clodius :https://www.facebook.com/clodius.rimailleuxfref=ts, 2016.

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#poissonVolant

C’est facile, les poèmes d’oiseaux. On dit que ça vole et ça y est. C’est beau!

Il est loin le printemps
On dirait que la saison des Morts est revenue
Un vautour m’en avait parlé
Dans l’oreille de mon rêve

La poésie circule en cercles dans le ciel. Comme la diffraction des phares sur les murs du salon.

Les contractions de mon coeur
Battent le rythme
De la syntaxe de l’automne

Mais les peurs les plus intimes parlent la langue des ombres et des cérastes.

Le Sepent Cornu est l’invention du Diable
Un paradis pour une piastre

Ton coeur est un abysse, où, tels une épave, nos poèmes recèlent des perles.

Je rêve d’un aquarium Ikea
Sans fenêtre
Ni Fight Club
Dans lequel ton amour
Rentrerait par tes yeux reposés

Mon rêve est un poisson-volant. Partout où je vais, tu es la lueur de la lune.

Les poèmes kantiens m’inspirent des bons sentiments
Mais dans ce ciel si onusien
Arrive la guerre
Nous ne reverrons plus
Mon amour
Les fiançailles du poisson et de l’oiseau

***

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#offreSpéciale

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Tout doit disparaître!
Liquidation totale!
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Attention! Attention!
Il n’y a plus rien à vendre dans mon lit!
Mon coeur est fermé

Par injonction judiciaire!

Viens profiter du sot à la corde.
Le pont est ouvert aux chômeurs!
Ce soir, la fête des Morts fera ta fête!
Plus festif que ça, tu meurs!

L’anachronisme, c’est l’anarchie en paquets de dix! 😉

On vend tout! Même nos amis!

***

Guy Lechevallier : https://www.facebook.com/profile.php?id=100006769757122&fref=ts et Clodius :https://www.facebook.com/clodius.rimailleuxfref=ts, 2016.

#loveKapital

Tu pleures des colliers de remords qui ruissellent dans ma gamelle.

J’ouvre mes veines
Et j’y trouve un vide abyssal
Dans mon paradis fiscal

Mon corps offshore meurt de soif de ta voix d’oiseau mort.
Tes doigts se délectent de mes angoisses.

Ta chevelure de papier de banque
Ruisselle dans les flots de l’injustice

Le sang de ton ventre fait la débâcle des embryons coté dans ma bourse.

Nous nous sommes tellement aimé
Un vendredi noir
C’est notre faillite d’être nostalgique

Je spécule sur la tendresse de tes courbes.
Le cours de ma devise est à la hausse.
Accepteras-tu du liquide?

J’ai la même érection que celle du cac 40
Tout ruisselle sur mes yeux
Hé je t’aime comme un huissier de Gibraltar

Alouette, je te plumerai.

Ma poulette, je te sucerai les os.

Renfloue mes coffres, mon bijou.

D’acte en acte notariaux
Notre amour dégouline 
Comme l’arrogance
Des puissants
Viens je connais une autre source de chaleur

Mon oiseau du paradis
Ma petite canaille
L’amour ne s’impose pas
Il s’optimise

Sois mon petit profit pour la vie
On s’en fout du brixit

 

#pointDeRupture

*

La loi du plus fort
La loi des gros porcs
La loi du hasard dans tes bras
La loi des séries
Killer ton coeur
La ligne qu’il faut garder
La ligne qu’il faut défendre
La ligne qu’il faut investir
La ligne qu’il faut violer
La ligne qu’il faut dicter
La ligne qu’il faut rejoindre
Il n’y pas de préambules
Il n’y a plus de préliminaires
Il n’y a plus de secousses entre tes jambes qui grelottent
Ouvre l’œil comme une main dans les chips
Ouvre les yeux et regarde le match
Nous sommes des cadavres d’enfants
Usés par la sagesse ou pas
Fais-moi mon lit de mort
Enlèves bien la poussière de mes os
Ta caresse sur mes yeux creux
Il faut vomir l’espoir de nos pères
On hissera la lessive blanchie
On tapissera dans les coins
Le jaune de nos dents cassée
Comme des œufs à la con
Tout fout le camp
Même le blanc de tes yeux
Il faut savoir dire stop
Lorsque on n’a plus rien à se dire

#lesPetitsBonheursQuiGratouillent

*

C’est simple la Vie
C’est une multiplication des petits bonheurs.
L’eau est rose et la mort aussi.
Les fleurs aimeraient écouter encore le Printemps de Vivaldi.

Une sauterelle vomit sur mon index
Je l’écrase du pied, et le mégot
Les mégots, c’est comme un moignon
On met les lèvres dessus en cas stricte nécessité
Les temps sont durs
De la feuille c’est tout ce que tu m’offres
À fumer
Ingrate

La surdité c’est la joie du silence des agneaux.
Le Sacrifice des feuilles a l’Event en poupe.
Et tu fais Devin comme un poulpe

Je lis les actus sur fond de tasse
On annonce tes mamelles en solde dans le rouge
Je bousille tes crêpes avec de la moutarde
Comme si tu m’avais mis enceint
Mais non je rigole c’est pas toi c’est ta sœur
Et pourquoi tu pleures quand je te dis je t’aime

Le cactus chante ou est-ce mon derrière?
J’ai du mal à voir dans cette merde.

La cathédrale
J’ai des idées de grandeur
Entre ma pine et le pignon
Qui pries-tu aux pieds de qui?

J’ai lancé mes testicules
Aussi grosses que les bourses d’un archevêque
Sur la Table
Pour voir si Dieu me réserve
Un tour de cochon
Pourtant j’aime bien les religieuses au chocolat

l’eau lourde c’est un miracle
le calcaire je ne sais pas
qu’importe si j’ai à fumer
c’est bon
on bouffera du gâteau
à la gueule de l’austérité
allez fais-moi fumer
ingrate!

Image

#nickname

*

J’ose pas nommer mon vrai nom.

Les petits cailloux et les petits déjeuners solitaires le connaissent.

Je bouffe des sous

Ta facture est salée

Je prends un coup

Pas les coups

Et hop!

Sur ma tête décapitée

J’ai un entonnoir

Avalant les bombes chirurgicales

J’ai le derrière qui pendouille

comme un vieux froc usé

Ma vue s’embrouille

Avec les flics mal léchés

Il y a-t-il des tombeaux pour les puces de smarphone?

L’éternité se vend-elle encore à la bourse du Vatican?

J’ai un temps de retard dans ta bouche ouverte.

Tu me donnes des noms gentils comme une ordure

T’es qui toi quand tu te piques des verres?

C’est la gloire de la mosaïque

Qui se pique l’oeil

À la couleuvre du Temps.

#don

*
J’ai besoin de ta langue pour voler comme un gaz lent.
Le ciel, c’est du gruau de grumeaux. J’en vomi chaque matin.
Il y a une grue qui a des maux d’estomac. Elle vit dans un hamac avec son Mac OS X. Il s’appelle Roberto Livingston.
J’ai le pied incohérent. Il se met un pied dans la gueule et l’autre au cul.
L’idiot à encore manger le doigt.
L’hallalphabet aussi sur les étals plus de sol ni de nid de poule. La raison sert de couvercle au pouvoir.
Le ciel gueule, c’est strident. Que va-t-on me chier dessus?
Des bombes à la fraise.
Des Vierges acariatres.
Des glands de prêtres.
Des médailles qui puent l’anus.
Un annuaire téléphonique.
Un dieu endiablé.
Une belle mère cougar.
Un général cul de chatte?

#veille

*

Je bénis avec ma vieille bite, qui pleure et éjacule des larmes de sang, tous les emmerdants de première communion, qui ne savent sucer que les petits Jésus qui sortent cul nu de l’école primaire.

J’ai de la glace fiévreuse dans mon ventre quand je rencontre un flic, qui tabasse sa femme.

Encore faut-il se faire une idée du beau, du bon et du vrai. Prends ta bouteille de cachets et cachez-moi ces bières sales que je ne saurais boire.

Je crie comme une nouvelle merde nouvellement pondue. J’ai l’espoir logé dans une dent creuse. Bande d’assassins! Sortez-moi de cette puanteur!

L’univers est un étal, une étagère ou un catalogue. Pour douze paiements égaux, tu peux accéder à l’égalité. Sors de ta misère et gave ton caddie des fruits du libre marché, il y a un prix pour tous. C’est là, seulement là, la seule justice. Achète, avale, chie. Vis!

J’ai les couilles comme des tombes dans l’antre poisseux de ma mère maquerelle. La pine du père fouettard dans le cul. J’suis mal barré pour réussir à gravir les échelons de cette société de psychopathes qui ne fait bander que les psychiatres et les banquiers assassins.

Tu pues dans l’amoncellement des fripes souillées. Je crois qu’une bonne des îles peut prendre soin de ton bordel. Tu as quelques casseroles inutiles, ça fera le bonheur quelques nécessiteux. Ta baignoire est rose, le cerne est rougi. La radio ne chante plus comme une nouvelle star. Un autre louera ta pièce en rêvant du sexe et des étoiles. Où es-tu allé?

Non! le Temps, c’est pas de l’argent. Le Temps c’est la douceur de tes baisers sur ma peau un soir d’hiver. C’est la paresse de tes lèvres pointues comme des aiguilles, qui me tricotent le ventre.

Il n’y a pas de belle fée au numéro que vous avez composé. Insérer un euro et recomposez de nouveau. Ce message va s’autodétruire dans une éjaculation féroce. 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1. Bonne année!

#facialIssue

*

J’ai croisé, un beau matin de printemps, une fesse toute rouge comme un petit livre.
L’était létale et volcanique.
La garce.
Une vraie farce.
Dans le pré, les coquelicots sont en ménage avec les morts.
C’est que du bonheur.
C’est le sang qui donne le ton aux joues de la Vie.
Les souvenirs sont éparses et bien lointains.
Les poussières effacent les traces de tes larmes.
Je songe à l’humidité de ta plaie.
Je plonge dans ton sexe, comme un kangourou dans le désert.
Le monde *peut* crever. C’est une question de ~ liberté. Je t’aime là maintenant. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout des mots doux!
Je me mets ton slip devant comme gros Jean l’apôtre.
Hippie pipe! Fourra!
Faut fourrager bandes de cons, sinon j’éjacule dans l’œil du diable.