LES TOPONYMES AUTOCHTONES

AMÉRIQUE vient du nom du marin italien Amerigo Vespucci, AMÉRIQUE n’est pas le nom de notre continent.

au centre de ce territoire les KUNA l’appellent abya yala ; au sud, les GUARANI-KAIOWÁ l’appellent pindorama ; ici, au nord-est, un aîné ATIKAMEKW m’a dit qu’on peu l’appeler kici mikinakw, un nom pour turtle island un héritage cosmogonique de nos lointain·x·es ancêtres du sud-est asiatique et du pacifique, qui étend le concept de territoire au monde physique animé par kice manitu, le grand esprit.

localement, on utilise ces toponymes : assi, aski, aki ; opitciwan, wemotaci, nitassinan, natashquan, wabanaki, etc. ce sont des vrais noms ancestraux pour les territoires au nord-est d’abya yala. je vis à tiohtiāke, dont le nom colonial est montréal, au québec, au canada, des colonies européennes.

les premiers peuples vivent ici depuis des dizaines de millénaires. 2, 3, 4 ou 5 siècles d’Occupation européenne ne sont pas venus à bout de nous, même si les Empires européens font tout pour nous génocider.

discussion pour la rubrique LAND BACK

(d’autres travaux s’en viennent, j’ai plein de textes à travailler qui seront bientôt sur mon blog 👉[www.clodius.blog])

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À LIRE AUSSI DANS LA RUBRIQUE LAND BACK

ma quête religieuse sert à reconstruire du sens

#merveille

*

Montréal cette femme au seuil du nommable

à l’orée du principe

j’appréhende ce concept

et en contient la fuite vers jamais toujours

il n’y aura pas de poinçon

pas de fêlure

pas d’écartèlement

pas de fission

Montréal drôle de moineau

qui piaille

comme mes semelles

les jours de grisaille

les jours incinérés de l’Est

sous les lignes de chemtrails

allant venant entre les affaires et les vacances

Montréal chosifiée

comme un amour schizoïde

abstraite

sans saveur sans nom

sinon tout

folie universelle

droite et disciplinée

Montréal nouveau monde

d’un état d’âme à l’autre

tu avances et recules mon heure

deltaplane ou désespoir

que sais-je

Montréal récit

ici ou ailleurs

l’un et l’autre

striés du nom des morts

et parfois des poteaux

pour une gloire quelconque

à saveur de vieilles luttes

renouvelées

des débats

des circonvolutions périphériques

des pseudodémocraties

des héritiers

Montréal conspuée conchiée adulée idôlatrée

Montréal manège

les hauts le cœur

et la sérénité éthylique

Montréal cachet

architecture médicament artistes

Montréal répétée en autant de Montréalais par instants

Montréal infrastructures du règne minéral

puis ce moment de la nuit de la traversée des neiges

où se noircissent les lignes verticales

où les violences de la tempête se suicident dans mes yeux de gamin

Montréal je pleure sinon quand c’est possible

Montréal poème

d’un graffiti

d’une mauvaise herbe

d’une lézarde

d’un coin où pisser

où mourir incognito

une petite vite

un spliffe

une abeille

un potager

un chat

un vélo

un cadenas

un hamac

les ruelles n’ont pas de nom